ESPACE JET SKI

ESPACE  JET SKI

L' éboueur des mers

  Biarritz. 

  L'éboueur des mers fait sa tournée en JET SKI !!!  

Les surfeurs ont beau aimer les boissons fraîches, ils apprécient moyennement la compagnie d'un réfrigérateur au milieu des vagues. Hélas, le matériel d'électroménager ne représente qu'une infime partie de l'océan de détritus qui flotte sur le vrai, celui des poissons et des baigneurs insouciants. Tel Don Quichotte sur Rossinante, une épuisette à la place de la lance, Gilles Pascual leur fait la chasse sur son jet durant la saison estivale, sous l'oeil miséricordieux de la Vierge de Biarritz.

« Je sais que c'est un peu dérisoire face à l'immensité des déchets. Mais mon but n'est pas de rendre l'Océan plus propre, juste un peu moins sale. » Gilles Pascual sait de quoi il parle, lui qui a passé une bonne partie de sa jeune vie (il est âgé de 32 ans) sur l'eau. « Quand j'étais petit, les plages étaient plus sales. Elles n'étaient pas nettoyées et les gens jetaient vraiment n'importe quoi. Maintenant, elles sont plus propres, mais la mer, elle, est une vraie décharge », regrette-t-il.

« Bon job, bonne cause ».

« C'est un bon job pour une bonne cause. La ville de Biarritz a recours à cette formule, un jet et un bateau, depuis près de dix ans pour ramasser les déchets flottants. On intervient dans la bande des 300 mètres, c'est-à-dire la zone de baignade, sur un peu moins de 2 kilomètres de côte », explique Gilles Pascual, qui fait équipe avec Bertrand Fontaine et Béatrice Elissalde, propriétaire du bateau «Carpe Diem», basé à Saint-Jean-de-Luz.

« Le jet permet d'aller dans les zones difficiles d'accès, près des rochers et des vagues. Je ramasse les déchets avec une épuisette, et je les ramène ensuite sur le bateau. Je suis un peu un éboueur de l'Océan, c'est vrai, sauf qu'ici les déchets ne sont pas dans des sacs-poubelles. Ils sont éparpillés et bougent sans arrêt, au gré du vent et des courants. C'est difficile de les suivre, surtout dans l'anse du Port Vieux, où ils tournent en rond. »

L'été dernier, environ 30 mètres cubes de déchets ont ainsi été ramassés grâce à ce dispositif, qui paraîtra dérisoire à beaucoup, mais qui a l'avantage de rassurer les touristes. « Dans l'ensemble, les gens sont curieux et plutôt contents de nous voir travailler. On a été largement photographiés depuis le rocher de la Vierge », sourit Gilles Pascual.

Ce dernier a monté, il y a quelques mois, une petite entreprise, Eau vive, pour travailler à son compte. Il aimerait maintenant franchir un cap. « Jusqu'à présent, on a beaucoup fait appel aux pêcheurs pour nettoyer l'Océan. C'est encore insuffisant, il faudrait développer des structures plus importantes, comme il en existe à terre pour le ramassage des déchets. J'aimerais d'abord essayer d'étendre le concept du jet. Car si les touristes ne viennent que l'été, les déchets sont là toute l'année. »



29/03/2009
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